La Bonne Source a consacré trois articles à la station d’épuration du village de la Chalp. Premier village sur les cinq de la commune à traiter ses effluents.

DES REMOUS DANS LES EAUX GRISES.

La Bonne Source a consacré trois articles à la station d’épuration du village de la Chalp. Premier village sur les cinq de la commune à traiter ses effluents. (Station d’épuration ; du nouveau à Valjouffrey ; date historique à Valjouffrey ; Dans la rubrique eau assainissement).

Après avoir salué ce premier pas en faveur de la ressource en eau, des questions se sont posées sur le choix de l’emplacement de cette STEP. Pour mémoire :

-A l’entrée du village.

-A proximité des habitations.

-A Proximité immédiate de la Bonne, torrent de première catégorie.

-Dans le périmètre de protection du captage de l’eau potable du village de la Chapelle!!!

Ce plan  provient  du schéma directeur d'assainissement publié le 14/05/2008 par la DDE de l'Isère.

Le périmètre en rouge défini par l'hydrogéologue montre la zone de protection en rapport avec le captage de l'eau potable servie au village de La chapelle. Il est pour le moins surprenant qu'on ait choisi cette zone pour y installer la station d'épuration. 

Ce choix n’a pas fait l’objet de concertation avec les habitants, ni d’enquête d’utilité publique.

Le site choisi est une propriété de Monsieur Héritier maire de la commune!

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Monsieur Héritier a reçu en échange des parcelles choisies pour établir la centrale, une parcelle voisine préemptée par la commune, peu de temps avant, pour la somme de 30000 €, plus une soulte de 6885 euros.

Ce qui représente pour l'ensemble des terrains cédés, un prix de 15 € le m2.

Les habitants ont appris par une délibération du conseil municipal, que le tribunal administratif de Grenoble avait annulé la préemption, donc mécaniquement tous les actes qui en découlaient.

Une nouvelle délibération nous apprend que la commune fera appel de ce jugement devant la cour administrative d'appel de Lyon avec, à peu de chose près, les mêmes justifications. L’énumération de ces justifications figure sur plusieurs délibérations. Pour mémoire :

-La construction d’un merlon.de protection de la STEP contre des coulées de lave torrentielle, venant de l’amont?     (Une éventuelle coulée de lave torrentielle aura déjà traversé une zone habitée avant de rencontrer et balayer ce merlon anecdotique, symbolique par sa taille et sa localisation). 

-Le raccordement de deux habitations au réseau d’eaux usées?

-L’Installation d’un évent pour évacuer les gaz nauséabonds de la fosse septique de la STEP.

(Cette fosse dite septique est en réalité une fosse toutes eaux puisqu’elle collecte l’ensemble des eaux grises).

-L’Ouverture d’une voie pour gros poids lourds?

(Cette voie a été réalisée en partie après la préemption).

-Permettre L’accès du site aux au camion des pompiers?

(Voir article  : « La lutte contre le feu à Valjouffrey »).

Ces justifications peu convaincantes laissent perplexes les riverains de cette STEP, Ils n’ont certainement jamais imaginés de se trouver confrontés à la vue et aux émanations d’une station d’épuration !

Beaucoup de problèmes et de dépenses inutiles ont accompagnés la réalisation de cette STEP. N’aurait-il pas été plus logique et plus respectueux pour les habitants d’organiser une enquête d’utilité publique, ou plus simplement, une concertation avec les habitants? Ces précautions d’usage auraient probablement évité les difficultés actuelles.

La cour administrative d'appel de Lyon devra se prononcer à son tour sur cette préemption peu crédible. Si les magistrats de cette cour devaient confirmer le jugement de leurs collègues de Grenoble, paradoxalement, ce seraient les finances de la commune qui en profiteraient en récupérant les sommes élevées non justifiées dépensées, pour l’acquisition des terrains de la STEP.

Les habitants qui souhaitent suivre les évolutions de cette affaire consulteront régulièrement le tableau d’affichage de la mairie.