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Par paincuit le 16 Avril 2020 à 14:58
Déconfinez moi ! (Billet de blog Elsa Lévi le 14 avril 2020)
Avant que tout ne devienne fiction, je voulais sentir l’air, voir les autres, prendre la température, trouver des réponses, et soyons fous, un peu de sens. Ou à défaut, une direction.
Dehors, je découvre une sorte de carnaval de mauvais goût. Je croise des tas de gens masqués, des flacons de gels hydroalcooliques par milliers, des patrouilles à tous les coins de rue. J’ai encore en tête les images du JT de la veille qui montraient l’armée, des militaires déambuler avec des mitraillettes, un président marteler « Nous sommes en guerre ». Je regarde le bitume, comme pour retrouver un élément familier, et je me dis, c’est quoi ce bordel ?
L’atmosphère est lourde, suffocante. J’ai du mal à respirer, alors je rentre. Je me dis, finalement ce n’est pas la peine de m’autoriser une heure de sortie, c’est beaucoup trop, en cinq minutes j’ai ma dose. J’ai la cage thoracique comprimée. J’ai souvent du mal à respirer lorsque je suis prise d’angoisses, mais là, sachant qu’il s’agit d’un des nombreux symptômes du Covid, je m’empresse de me calmer. Je fais quelques exercices de respiration à la con – mais utiles en tant de crise, faut l’avouer - je vérifie que je n’ai pas perdu le goût et l’odorat (je lèche de la moutarde et inspire de la javel), je touche mon front, tout va bien, et je rallume la télé.
Les chaînes ne parlent plus que du Coronavirus et de ses victimes. Le virus a balayé tous les autres sujets et s’est infiltré dans tous les recoins des ondes hertziennes. Et soudain, je ne distingue plus de différence entre les images tournées en Italie, en Chine, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Argentine, en Corée du Nord, ou en bas de chez moi. Le monde n’est plus qu’un grand décor de cinéma, déserté par ses acteurs.
Je décide de me promener sur Internet - seul lieu sur Terre où on peut désormais se balader en paix, sans attestation. Ça fait tout drôle. Sur le web, je lis de tout, des infos dans tous les sens, du vrai, du faux, du vrai qui sera bientôt faux, et inversement, je vois des chiffres, des statistiques, le nombre de morts et de contaminés se multiplier, et de la panique. Beaucoup de panique. Ça y est, c’est moi qui panique. Je visualise soudain le monde entier confiné, tous ces habitants enfermés chez eux comme des souris dans des cages. Et un sentiment claustrophobe s’empare de moi. J’ai besoin de sortir, de voir les autres dehors, j’ai envie d’hurler : déconfinez-nous, déconfinez-moi !
J’ouvre la fenêtre, je cherche du réconfort, et je vois des gens, à leur balcon, qui chantent, font des concerts, des animations. J’ai l’impression que le quartier s’est transformé en camping géant, ou que le réel devient une gigantesque émission de télé-réalité, j’ai peur que Patrick Sébastien se réveille en chacun. Je ferme la fenêtre. Ce n’est pas parce que je suis confinée que j’aurais soudain l’envie de chanter au balcon. J’entends les applaudissements, leur écho résonne dans l’Univers comme une douce ironie. L’ironie de quelque chose que je ne parviens pas à nommer.
Je me résigne. Je me dis que peut-être, en effet, il n’y a pas d’autres solutions possible que ce mot qui me hante déjà : confinement. Seul le confinement doit être une solution. Brutale, mais potentiellement viable. J’essaie de me convaincre, tout est allé très vite, je suis prise de court. Et une force culpabilisante me rappelle qu’il faut que je respecte tous ces gens qui sont au front. Le personnel soignant, le personnel des magasins de premières nécessités, les agents d’entretien... Les héros de cette « guerre ». Les policiers aussi. Sale boulot qui les attend, mais contraints, à leur manière. L’espace d’un instant, je regrette même de ne pas avoir choisi un de ces métiers, au moins j’aurais le droit de sortir.
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Par paincuit le 20 Avril 2019 à 09:19
Expropriation suite…
L’enquête publique non annoncée sur le site de la mairie se déroule dans les combles de la mairie. Pour atteindre ce lieu les marches sont hautes et la pente raide, ce qui d’évidence ne facilite pas l’accès aux personnes âgées ainsi que de celles dont la mobilité est réduite.
Des remarques pertinentes et de bon sens apparaissent dans les avis consignés sur le registre ad oc.
Pourquoi ne pas avoir discuté de ce projet avec les habitants ?
La critiques des justifications avancées est récurrente. Des propositions claires et argumentées sont apparues.
En ce qui concerne le feu il est évident que cette voie ne changera rien à la situation actuelle puisque c’est l'éloignement de la commune qui pose problème et non la capacité des voies. les personnes favorables à cette voie auront le spectacle de voir flamber leur maison en attendant dans l'angoisse l'arrivée des secours, puis verront ensuite le camion des pompiers retourner à Valbonnais chargé d’une eau rendue inutile. C’est tristement le scénario habituel ! la création de cette voie est l'exemple type d'une mauvaise solution pour résoudre un vrai problème.
L’accessibilité aux gros poids lourds, n’est pas convaincante. Que viendraient faire des poids lourds dans ce quartier ?
De même, le merlon censé protéger la STEP ne servirait à rien même dans le cas d'une coulée de lave torrentielle modeste. Voir les coulées du Désert pour comprendre !
La maintenance de la STEP n’a aucun rapport avec les expropriations envisagées.
L’atteinte aux parcelles agricoles est évidente, huit parcelles seraient touchées ! chaque bout de pré est précieux pour les éleveurs, les surfaces actuelles sont insuffisantes pour nourrir les bêtes l’hiver.
Le coût de 15 € le m2 accordé par la mairie pour les terrains est nettement surévalué.
L’emplacement de la STEP, indissociable du présent projet a été choisi sans concertation et sans enquête publique dans un périmètre protégé. Cette STEP crée un risque sanitaire sérieux pour le captage des eaux du village de La Chapelle. Ce captage a dû être abandonné. La transformation qui en a résulté a généré des frais supplémentaires.
Ce projet et la méthode employée nourrissent des querelles locales.
Des propositions réfléchies ont été formulées.
La plus urgente dont la gravité n’échappe à personne est de toute évidence l’entretien de la digue ancienne du ruisseau des Roberts conçue pour protéger la zone des Ségoins, mais aussi le reste du village.
Vue de cette digue ancienne. photo Gérard Jacquemin
Viendrait ensuite L'installation d’un poteau d’incendie normalisé aux Ségoin. (60m3 d’eau à l’heure pendant deux heures) ce poteau fait cruellement défaut depuis des décennies!
Allez mettre 120 m3 d'eau sur le camion des pompiers !
Une voie raisonnable trouverait place sur des terrains communaux incultes, sur l’emplacement de tracés anciens sans dommage pour les terres, surtout à moindre frais pour la commune. Il suffirait de contourner la parcelle 1331.( voir ci-dessous)
Cette vue des Ségoins montre une alternative à la voie proposée.
(Un clic sur les vues permet de les agrandir.)
Cette vue montre les accès du quartier.
Marron: voie projetée.
Vert: voies existantes.
Jaune: voie possible.
En rouge périmètre de protection.
Tous les feux éteints jusqu’à présent l’ont été par les habitants eux-mêmes ! Un système d'auto défense contre l'incendie gagnerait à être mis en place. Il a existé, mais se trouve malheureusement négligé aujourd'hui.
Il est étonnant que le parc national ne se soit pas senti concerné par ce projet sis à quelques mètres de la zone cœur ?
Un tissu d’incohérence enveloppe ce projet, manifestement il ne présente pas le sérieux qu'on serait en mesure d'attendre en pareil cas.
Dernière minute 23/07/2019
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Par paincuit le 8 Avril 2019 à 15:41
Expropriation !
Ce mot vient de faire son entrée dans la commune de Valjouffrey avec toute la violence sous-jacente qu’il contient, car il signifie déposséder quelqu’un d’un bien contre sa volonté.
La décision de créer une voie aux Ségoins n’a pas fait l’objet de concertation avec les habitants.
Une enquête d’utilité publique a débuté aujourd'hui même à Valjouffrey c’est par pur hasard que la Bonne source en a eu vent, combien de résidents saisonniers de la commune seront-ils informés ? Ces résidents majoritaires ne se sentiront-ils pas exclus de la vie locale ? le site officiel de la commune est muet sur la question. Dernière minute:
la commune a publié sur son site une partie de l'enquête le 9 avril le lendemain de la parution du présent article. Cela prouve que la commune figure parmi les fidèles lecteurs de la bonne source!
La Bonne source invite donc les habitants à se rendre en mairie pour s’informer sur ce projet, son urgence, son utilité, sa justification.
En gardant à l’esprit que chacun peut être concerné un jour par ce genre de procédure.
La Bonne source estime que cette arme administrative dangereuse pour la liberté, doit être manipulée avec beaucoup de précautions, dans le cadre d’une justice irréprochable, et dans le respect sans faille des citoyens.
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Par paincuit le 30 Août 2018 à 20:08
À DÉCOUVRIR ABSOLUMENT
Une nouvelle voie subtile accessible à tous!
Le refuge de Font-Tubat a reçu une visite atypique. Il s’agit de l’auteur d’un roman psychologique qui a pour décor la vallée de Font-Turbat.
Le titre est tout simplement: LE REFUGE, son auteur : Philipe HIRIART
Pourquoi avoir choisi ce lieu ? Probablement pour son isolement, et aussi pour la puissance de l’ambiance qui se dégage de la montagne. Cet endroit était connu de l’auteur pour avoir gravi l’Olan par la prestigieuse voie Couzy-Demaison
Double clic sur l'image pour lire le texte
L’auteur se trouve actuellement quelque part sur le pacifique sur son voilier cap sur la Polynésie.
Nous lui souhaitons des conditions de navigation favorables dans l’alizé. Les traversées océaniques prennent beaucoup de temps, peut-être en profitera-t-il pour mettre en chantier un nouveau roman pour nous régaler ?
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Par paincuit le 24 Mars 2018 à 09:33
Tout simplement, au pays de l'Obiou.
Quand l'Obiou se dévoile...faire un clic sur la photo.
Identifier les oiseaux en vol, coté droit .
La bonne Source vous offre cette chronique d'En Haut sur le Trièves diffusée sur France 3, pour le plaisir.
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