La commune de Valjouffrey par sa superficie et son régime pluviométrique produit plusieurs dizaines de millions de m3 d’eau de source annuellement.   

La commune de Valjouffrey par sa superficie et son régime pluviométrique produit plusieurs dizaines de millions de m3 d’eau de source annuellement. 

Le Bulletin municipal de l’année 2015 contient de nombreux renseignements précis qu’il convient de lire attentivement si on est intéressé par la ressource en eau.

Une fontaine à Valsenestre. Son débit actuel a été considérablement réduit, et  le corps du bassin est cours  de délabrement.

Le volume global d’eau de consommation délivré annuellement est de 410625m3, c’est le volume théorique d’eau nécessaire à l’alimentation d’une ville de 5600 habitants. On lit aussi que le rendement des réseaux est de 29%. Faut-il comprendre que 71%  de l’eau distribuée se perd en chemin ? Ce chiffre peut s’expliquer aussi en partie par le choix de facturer l’eau au forfait. On peut comprendre que ce choix n’incite pas à l’économie. La valeur des fuites et le choix de la taxation forfaitaire ne poseraient pas de problème, vu l’énorme ressource en eau de la commune, s’il n’y avait pas derrière ces chiffres une véritable question de santé publique.

Que dit l’Agence Régionale de la Santé dans ce même bulletin ?

« À l’issue de l’analyse des résultats des prélèvements effectués par l’ARS, l’eau mise en distribution sur le réseau de la commune présente des problématiques récurrentes : 

Quelques non-conformités en raison de la présence de bactéries coliformes, entérocoques et Escherichia coli sur les différents réseaux de distribution en lien avec la teneur en désinfectant nulle. »

Il ne serait ni sérieux, ni économique, ni souhaitable pour l’environnement de traiter 50 fois plus d’eau que la quantité réellement utile aux habitants.

                                                   Fontaine fleurie à Entraigues

Des sondages périodiques sont pratiqués : quatre à cinq analyses par an et par réservoir. Les résultats sont affichés dans les villages quelques jours après les prélèvements. Une alerte est lancée quand le résultat est positif, donc après que l’eau contenant les bactéries pathogènes ait été consommée.

Dans les conditions actuelles, comment se protéger des  bactéries dangereuses ?  

Pour les raisons évoquées ci-dessus, la solution aujourd’hui ne peut être qu’individuelle. 

Des stérilisateurs à rayonnement ultraviolet adaptés à un usage domestique on fait  leurs preuves depuis des dizaines d'années..  

Placés à l’entrée d’une installation, ces appareils éliminent plus de 99,99% des bactéries dangereuses, pour un coût voisin de celui d’un compteur d’eau.

D'une installation simple pour une consommation de quelques Watts, ce stérilisateur à ultra-violets sécurise à 100% une installation privée.

Deux habitants pour l’instant  ont adopté  cette solution, d’autres envisagent de le faire.

La taxe eau + assainissement + redevances diverses s’élève à 286 € pour les habitants raccordés au réseau communal d’assainissement, sans tenir compte des volumes utilisés, c’est probablement la plus élevée de tout le canton. Qu'en pensent  les petits consommateurs?

Dans le cas du traitement à domicile il serait possible de ne pas traiter l’eau destinée au bétail, les animaux s’accommodant  bien de la même eau que celle qu'ils trouvent habituellement dans la nature.  

Réseaux fuyards, prix élevé, sécurité aléatoire, fontaines délabrées et bridées, les administrés ne seraient-ils pas  en droit d’attendre  mieux, dans une commune qui figure parmi les plus riches de France en matière de sources pérennes ?

Une fontaine en granit massif garantie à vie , visible entre saint Michel et sainte Luce 

Magnifique source de la Bonne au Désert à seulement 250m du village.

Cette source n'est pas signalée , et aucun chemin n'y conduit!

Le Valjouffrey en possède des dizaines semblables