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MICROCENTRALES ALPINES
Difficile de mesurer l’incidence d’une microcentrale sur la production nationale d’électricité.
La compréhension se heurte à des problèmes d’échelles, il est difficile de relativiser les puissances mises en jeu.
MICROCENTRALES ALPINES
Difficile de mesurer l’incidence d’une microcentrale sur la production nationale d’électricité.
La compréhension se heurte à des problèmes d’échelles, il est difficile de relativiser les puissances mises en jeu.
Prenons l’exemple de la centrale de VJF.
Cette centrale aura une puissance maximale de 400kW (kilowatts) soit 400000W pour un prélèvement d’eau dans la Bonne de 1m3/s (un mètre cube par seconde)
La puissance installée en France toutes productions confondues est de 130 gW (giga Watts) soit 130 milliards de Watts.
Ce qui donne un rapport de : 400 000W/130 000 000 000W = 1/325000
Donnons une image à ce rapport :
1 grain de blé par rapport à 13 sacs de 25kg de blé.
En construisant 1000 microcentrales de ce type à ajouter aux 1800 existantes, ( à condition de trouver des sites) ; le rapport deviendrait :
1000 grains de blé (soit 1kg) par rapport à13 sacs de 25kg.
Pas de quoi bouleverser la récolte !
En revanche on aura étranglé mille torrents des Alpes, certains supportent déjà plusieurs microcentrales, ce qui est le cas de la Bonne, pour une production anecdotique d’électricité.
Il est à noter que la Bonne coule en partie dans le Parc National des Ecrins, qu’elle est classée rivière de première catégorie. Le tronçon de rivière concerné touche la limite du cœur du parc. Cette région de pré-parc est censée être particulièrement protégée !
Ces opérations se font chaque fois au détriment de la biologie des torrents concernés, sans contribuer à la transition énergétique dont on parle.
Le promoteur fait état de nombreux avantages pour la rivière et en particulier pour les poissons. Comment expliquer alors que les associations locales de protection de l’environnement et en premier la fédération des pêcheurs se soient prononcées contre ce projet ?
Dans la présentation du projet, on a pu lire : que même modestement l’ouvrage construit sur la Bonne allait contribuer à la transition énergétique. Ce n’est pas sérieux. Dans quel but nous a-t-on servi cette affirmation fantaisiste ? Info ou intox ?
Les calculs ci-dessus sont fait en partant de la puissance maximale de cette centrale. La puissance réelle fluctuera entre zéro et 400 kW en fonction du débit de la Bonne au niveau de la prise d'eau. L'affirmation selon laquelle cette centrale pourrait alimenter en courant électrique les 5 villages de la commune est ridicule. Elle est de toute évidence destinée à tromper les personnes qui n'ont pas de connaissance en électrotechnique et qui de bonne foi et à juste titre veulent qu'on sorte du charbon et du nucléaire.
Un aspect de la Bonne en crue
On ignore où sera consommée cette électricité, elle sera probablement dissipée en chaleur par effet joule pendant son transport, car les Alpes qui sont siège privilégié de la grosse hydroélectricité, regorgent de courant.
Les pertes admises dans le transport du courant s’élèvent en France à 6% soit la production d’une grosse centrale nucléaire.
La façon la plus efficace d'aller vers une transition énergétique serait peut-être d’inverser la tendance, en diminuant par exemple notre consommation de 6%. Ce serait autant de gagné sur notre facture, nous doterions ainsi gratuitement le réseau Français de l’équivalent d’une centrale nucléaire à quatre réacteurs.
Préfère-t-on construire l’équivalent, soit dix mille centrales sur les torrents des Alpes ?
Cette ligne à très haute tension achemine vers l'ouest une partie de l'hydroélectricité produite localement .
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