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VALJOUFFREY, PAYS DE SOURCES
Cette commune de l’Oisans entourée de montagnes a une superficie de 130 km2.
La hauteur des précipitations annuelle voisine 80 cm.
Peu de communes en France recueillent une telle quantité d’eau.
Une grande partie de ces précipitations est restituée par de nombreuses sources. Cette masse représente plus de cent millions de m3 par an, de quoi alimenter en eau potable une ville de près deux millions d’habitants.
Sources pérennes de la Bonne à quelques centaines de mètres du village. Appelées aussi fontaines de Bonne. Il suffit de remonter le torrent sur une centaines de mètres en amont du pont du Désert pour les découvrir. Bien que curiosité touristique,ne cherchez pas d'indications ou de fléchage au village, il n'y en a pas.
Cent mètres plus bas le débit devient important. L'eau continue à jaillir en rive gauche faisant grossir le torrent au fur et a mesure.
Que devient cette eau ?
La majeure partie forme la rivière La Bonne qui s’échappe de la commune, au lieu-dit La Cluse.
Depuis les temps les plus anciens, l’eau a été utilisée pour irriguer les terres. Un réseau de canaux dense bien entretenu desservait pratiquement toutes les parcelles. L’eau a servi aussi d’énergie pour scier le bois, principale ressource de la commune, et pour moudre le grain.
Le projet fou de construire un barrage à la Cluse a germé dans la tête d’ingénieurs à la recherche de sites pour édifier des barrages hydroélectriques. Heureusement pour nous ce projet est resté dans les cartons, faute semble- t-il d’un apport d’eau suffisant.
Moins connu : L’eau fut utilisée par les pionniers pour mettre en culture le fond de la vallée. Ce fond de vallée façonné en forme d’auge par le glacier à vite été rempli de pierres par la rivière après la fonte de la glace.
La technique était la suivante : Il fallait tout d’abord canaliser la rivière pour éviter qu’elle se déplace d’un bord à l’autre de la vallée de façon anarchique. Suivait ensuite l’égalisation des parties à mettre en culture. Les grosses pierres entraient dans la construction des digues aux endroits où cela était nécessaire, les autres étaient tout simplement jetées dans le torrent qui se chargeait de les évacuer vers l’aval. Restait à trouver de la terre pour recouvrir le sol. La rivière y pourvoyait. Les parcelles étaient inondées avec de l’eau chargée de sable et de limon en période de crues. Chaque crue apportait ainsi une petite couche jusqu’à l’obtention d’une épaisseur convenable. Le dernier endroit qui a bénéficié de cette technique a été la Cluse, où quatre hectares de terres cultivables furent récupérés par nos ancêtres au début du 20ème siècle. Cette terre durement gagnée fut attribuée gratuitement à ces courageux paysans. Malheureusement depuis, la Bonne a repris, la moitié de cette surface, suite à l’arrêt de l’entretien des digues.
Qu’en est-il à l’heure actuelle ?
L’eau ne sert plus qu’à alimenter à domicile les habitations des cinq villages en « eau potable » ces branchements individuels ont pris la relève des nombreux abreuvoirs-lavoirs et fontaines où s’approvisionnaient nos anciens. (Voir l' article sur les fontaines)
Abreuvoir -lavoir-bassin de la Chapelle, ce mince filet d'eau réussit quand même à capter un peu de lumière! Cet endroit était il y a à peine un demi-siècle un lieu d'une intense activité.
Elle sert aussi de véhicule pour transporter vers l’aval les effluents non traités des cinq villages de la commune… Triste revers de la civilisation moderne.
L’eau distribuée est-elle fiable ?
Qu’en est-il de l’assainissement ?
Le bulletin municipal nous donne avec précision le volume mesuré à la sortie du réservoir d’adduction d’eau potable du Désert : 224 m3/jour.
Il suffit d’observer le débit de l’émissaire des égouts du village, à l’endroit où il rejoint la Bonne en dessous du village par temps sec, pour constater que tout au plus 20 m3 d’effluents rejoignent quotidiennement la rivière. Que devient le reste ? Existe-t-il au Désert un réseau de collecte des eaux digne de ce nom il est permis d'en douter.
Ce mince filet d'eau représente les effluents de tout le village du Désert. Il se situe en rive droite de la Bonne près du confluent de la rivière et du torrent de la Vaurze.
Cette perte énorme dans la collecte des eaux grises laisse perplexe, expliquerait-elle les relents nauséabonds permanents en divers points du village ?
Une canalisation de ventilation volante vient d’être installée sur la fosse toutes eaux de 30m3 du gîte des Arias. La ventilation avait- t-elle été oubliée lors de la pose de la fosse il y a un an et demi ? suffira-telle à solutionner le problème des odeurs ?
Paradoxalement le conduit de ventilation de la fosse toutes eaux des toilettes publiques a été obturée
La commune de Valjouffrey prendra-t-elle conscience de l’urgence à traiter efficacement les questions d’adduction d’eau, de qualité de l’eau fournie, de collecte des eaux usées et de leur traitement pour le bien de tous ?
Pour bien comprendre le fonctionnement , les dimensions et l'installation d'un fosse toutes eaux:
http://assainissement.comprendrechoisir.com/comprendre/fosse-septique-dimensions
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Commentaires
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Je viens de découvrir votre mot et je vous en remercie. Je suis étonné que ce blog soit lu outre manche. Je continuerai à chercher à ne pas décevoir les lecteurs. Au moins ceux qui sont attachés à la protection de l'environnement et au respect du patrimoine, en premier lieu l'eau.
Bien cordialement .